l'informatique pour le 3ème et 2ème annè

Décoder le jargon de l'Education nationale : première leçon

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SMA, ENT, PPRE... Le langage de l'Education nationale abonde de sigles et d'expressions barbares, dont le sens échappe souvent à l'entendement des parents d'élèves. Chaque année ou presque, la planète « Ecole » accouche de nouveautés qu'elle s'ingénie à libeller par des abréviations incompréhensibles. Voici donc un lexique non exhaustif, réalisé pour permettre aux parents de comprendre les formules éducatives et de mieux se repérer dans cette jungle de sigles. Histoire de partir d'un bon pied sur le chemin de la rentrée des classes en évitant de perdre son latin dès le départ !



SMA ou service minimum d'accueil. Testé à la rentrée dernière et rendu obligatoire par une loi, il est organisé par les communes pour garantir l'accueil des élèves dans les écoles en cas de grève.

Socle commun de compétences et de connaissances. Une jolie formule pour définir les notions que tout élève doit maîtriser à la fin des années de collège, terme de la scolarité obligatoire fixé à 16 ans. Ce socle est composé de sept piliers fondamentaux : la maîtrise de la langue française, la pratique d'une langue étrangère, les principaux éléments de mathématiques et la culture scientifique et technologique, la culture humaniste, les compétences sociales et civiques, l'autonomie et l'initiative.

Cycles pédagogiques. L'école primaire est composée de trois cycles différents, avec pour chacun des compétences à acquérir. Le premier cycle, la maternelle, est axé sur « les apprentissages premiers ». Le deuxième, celui des « apprentissages fondamentaux », commence en grande section de maternelle et se poursuit à l'école élémentaire par le CP (cours préparatoire) et le CE1 (cours élémentaire 1ère année). Le troisième et dernier cycle est celui des « approfondissements », qui englobe toutes les classes restantes du CE2 au CM2 (cours moyen 2ème année).

Evaluations pédagogiques : les élèves sont soumis à trois évaluations, en CE1, CM2, puis, à la fin de la classe de troisième, avec la présentation du diplôme national du brevet (DNB). Ce ne sont pas des examens : elles permettent d'apprécier les connaissances acquises par les élèves et leurs éventuelles lacunes.

Livret individuel de compétences : c'est une sorte de permis à points scolaire, qui suit l'élève depuis le CE1 jusqu'à la fin du collège. Il permet de consigner au fur et à mesure l'acquisition des fameuses compétences du socle commun de connaissances. Testé l'an dernier et généralisé à cette rentrée, ce livret inclut d'autres attestations obtenues par l'élève, en matière de sécurité routière, de « prévention et secours civiques de niveau 1 » (séisme, nuages toxiques, etc.) ou bien encore de compétence en langues vivantes.

PPRE. Voilà un sigle barbare pour désigner le programme personnalisé de réussite éducative. Il est activé par l'enseignant ou le principal d'un collège, en accord avec les parents, pour fournir aux élèves, repérés en difficultés lors des évaluations, l'aide dont ils ont besoin pour combler leurs lacunes.

B2i. Ce n'est pas le nom du dernier robot scolaire, mais le sigle désignant le brevet informatique et Internet. Il existe deux versions du B2i : l'un pour les écoliers, l'autre pour les collégiens. Il mesure la capacité et les connaissances des élèves en matière d'informatique et d'Internet. L'obtention du B2i figure dans le livret de compétences et, depuis l'an dernier, est indispensable pour décrocher le brevet des collèges.

ENT : espaces numériques de travail. Ils sont nés avec le développement de l'informatique dans les établissements scolaires et leur connexion à Internet. L'idée est de créer un portail électronique des collèges et lycées pour resserrer, via Internet, les liens avec les familles. Ces espaces permettent d'un simple clic de suivre les études, l'assiduité aux cours et les résultats des enfants.

Toutefois, les établissements scolaires ne disposent pas encore tous de ces ENT, qui sont en phase d'expérimentation.

Cadre européen commun de référence pour les langues. Il s'agit d'harmoniser les niveaux des élèves en langues vivantes au sein de l'Europe. Des échelons fixant des compétences linguistiques à maîtriser ont été définis tout au long du parcours scolaire. Par exemple, à la fin du CM2, les élèves doivent avoir atteint le niveau « introductif ou découverte » A1. C'est-à-dire communiquer de façon simple avec un « intervenant coopératif parlant lentement et distinctement »... A la fin du collège, en classe de troisième, le niveau « seuil » B1 est exigé : savoir se débrouiller en voyage, raconter un événement, une expérience, défendre une idée ou un projet. Mais seul le niveau « intermédiaire ou de survie » A2 est nécessaire à l'obtention du brevet.

Les professeurs de langues sont chargés de délivrer à leurs élèves ces niveaux de compétences linguistiques européennes.
Véronique Mars
Var-Matin